L’entraîneur Aziz El Amri devra s’expliquer sur la défaite

Pour le compte du match d’ouverture de la Coupe du monde des clubs qui se déroule au Maroc, le club néozélandais d’Auckland City, champion d’Océanie, a validé son billet pour les quarts de finale de la Coupe du Monde des Clubs Maroc 2014 en battant le Moghreb Tétouan, aux tirs au but (4-3), après le temps réglementaire et prolongations (0-0).

Le Moghreb de Tétouan, champion du Maroc, a été éliminé de la 11ème édition de la coupe du monde des clubs 2014. Car les protégés d’Abroun n’ont jamais pu imposer leur jeu ou se procurer d’occasions franches face à une équipe qui était pourtant prenable, mais en place tactiquement. Par conséquent, l’aventure aura tourné court pour le Moghreb de Tétouan. Un revers qui marque la fin du parcours des hommes d’Aziz El Amri, alors que de son côté Auckland poursuit son chemin et va désormais affronter l’Entente de Sétif, vainqueur de la Ligue des champions africaine, en quarts.

L’équipe marocaine a donc été éliminée après une prestation bien terne. Pourquoi donc ?

C’est l’entraineur du MAT qui a compliqué la tâche  de ses poulains en renvoyant aux vestiaires Iajour et en laissant sur les bancs Rafik et Mrabet. En plus, face à Auckland City, il n’avait aucune des qualités d’un combattant (il est vrai que les Néozélandais sont connus pour leur tactique défensive !).

C’est une grande déception pour tous les amateurs de football à Tétouan en particulier et au Maroc en général! Cette déception est d’autant plus grande qu’au Auckland City ne devaient pas tenir la dragée haute au MAT! Cette élimination est vécue par beaucoup comme une grande désillusion. Mais plus que la désillusion de l’élimination, c’est la manière! Durant ce matche barrage, le MAT n’a jamais montré un football séduisant à la hauteur de cette participation. En plus, la ligne médiane était inefficace et sa machine ne carburait pas comme d’habitude. Car El Amri a opté pour  un football timoré, craintif, peu séduisant et indigne d’une équipe qui prétend être l’une des meilleures des équipes de la Botola Pro 1. Beaucoup sera dit sur la responsabilité individuelle des joueurs tellement l’équipe était sans âme lors de ce match! Beaucoup également sera écrit sur le choix tactique catastrophique de l’entraîneur et de son incapacité à dessiner le schéma adéquat et à mettre l’animation nécessaire! El Amri a opté donc pour un football peureux qui est contre nature pour des footballeurs tétouanais qui adorent le jeu, la liberté et la créativité qui donnent son âme au football tétouanais!

Juste avant le Mondialito, les observateurs aguerris disaient que le MAT sortira dès le début par la petite porte. Car, les cinq derniers matchs de la Botola, les Rojeblancos multipliaient les faux pas. Une mauvaise série jamais expliquée, jamais comprise. Beaucoup ciblaient alors l’entraîneur et ses choix tactiques aussi mouvants qu’étonnants. Toujours tenté par des changements, il provoquerait chez ses joueurs une incertitude pesante à la longue. Car à force de modifier ses lignes, El Amri empêcherait ses joueurs de développer des habitudes de jeu. Des réflexes nécessaires pour briller sur le terrain. C’est pourquoi, à notre avis, les joueurs ne semblent pas vraiment en cause. Il faut dire que cette année, grâce aux dirigeants du MAT, le banc des Rojeblancos avait vraiment fière allure. Des recrues pleines de talents et des locaux confirmés et aguerris : le cocktail avait tout pour faire des étincelles.

Voilà sans doute le premier mystère à résoudre pour Abdelmalek Abroun et ses hommes.