Le prolongement du contrat d’Abdelhak Benchikha avec le DHJ

Vers une issue heureuse !

Le comité du Difaâ Hassani Jadidi et leur coach, Abdelhak Benchikha, se sont réunis autour d’un dîner de travail, la nuit du vendredi, pour discuter le prolongement de ce dernier avec leur équipe qui lui avait permis de réussir, le 18 novembre 2013, le premier sacre de son histoire face au tenant du titre le Raja de Casablanca de M’Hammed Fakhir, juste 4 mois après son installation à la tête du club cher aux Doukkalis, un parcours exceptionnel dans les éliminatoires de la coupe de la CAF et un comportement, contre toute attente, plus qu’honorable dans la Botola pro.

Lors de cette rencontre familiale, le coach algérien a manifesté son ardent désir de prolonger son contrat pour très longtemps à condition que les responsables jdidis adhèrent à son projet professionnel qu’il entend soumettre à leur gouverne jeudi prochain après sa conclusion finale. Conférencier auprès de la FIFA, Abdelhak Benchikha entend mettre, par ce programme, le DHJ sur les rails du vrai professionnalisme basé sur des données footballistiques scientifiques. Ce projet, dans ses dernières retouches et qui engloberait toutes les catégories, hausserait son rôle à celui d’un superviseur général du club pour veiller personnellement sur son application.  Ce projet englobe, également, une amélioration des structures sportives de base et, surtout, une révision totale des encadreurs techniques et médicaux de toutes les catégories des jeunes, garantie de la survie d’un club. Une fois le projet accepté, Benchikha ne verrait aucun inconvénient pour prolonger, ipso facto sans autres conditions dissuasives, son contrat pour d’autres années jusqu’à la réalisation de son projet à moyen et à long termes.

Pour sa part, le président du club, Saîd Qabil, et ses membres de bureau, qui ne demandent que Benchikha reste avec eux, ont déclaré être prêts à approuver le projet de leur coach qui vise, en réalité, qu’à donner une grande dimension footballistique à leur équipe aux niveaux national et continental. Les moyens financiers, n’étant pas un sérieux obstacle une nouvelle communion entre les deux parties, les dirigeants cherchent à satisfaire leurs supporters, acquis, corps et âme, à leur technicien qu’ils vénèrent et qui mènent une véritable campagne le sollicitant de ne pas les quitter, et à leurs joueurs qui considèrent leur coach un papa pour eux. M. Mouâd Jamî, gouverneur de la province, s’est engagé, de son côté, à mettre au profit du DHJ pour le maintien d’Abdelhak Benchikha à la tête du club doukkali.

Ainsi, l’algérien met court à toutes les rumeurs sur son imminent départ vers une autre destination dont une locale. Il a prouvé, également, qu’il n’est point, comme il l’avait déclaré au mois de septembre, lors de sa présentation à la presse locale à une question d’Al Bayane concernant la garantie de renouveler son contrat avec le club local, un matérialiste et qu’il est un homme de parole. Il avait déclaré qu’il était un homme de principes, qu’il venait de quitter un poste où il gagnait le double de ce que lui offrirait le club jdidi et qu’il ne trahirait jamais la confiance des responsables si ils manifesteraient le désir de le voir continuer avec eux. Il a montré aussi que c’est un technicien qui aime véritablement son métier contrairement à nombreux de nos entraîneurs qui transitent, constamment par ici et là, à la recherche de la gloire et, bien sûr, d’une rémunération juteuse. « La gloire se forge. On se la fait soi- même et non en cherchant des clubs de renom pour se la procurer », nous avait- il confié une fois.

Vu le déroulement des événements, on peut, d’ores et déjà, conclure que le prolongement du contrat entre les deux n’est plus qu’une question de temps. Les dirigeants jdidis, bénéficiant de l’appui inconditionnel du gouverneur de la province et de ressources financières nécessaires, ne pourraient se mettre sur le dos leurs supporters pour revivre les souffrances des années précédentes avec eux et leurs joueurs. L’arrivée de Benchikha a dissipé toutes ces querelles. D’autre part, ils savent qu’avec lui, ils gagneraient en prestige et soigneraient leur image de marque. De son côté, Benchikha sait, pertinemment, qu’il ne trouverait pas mieux que cette ville, que cette région et que ces populations. « Les gens ici m’ont rendu heureux. Jamais je n’ai vécu une pareille situation. Ils m’ont procuré de l’amour qui n’a aucun prix. Après la prière du vendredi, des gens, que je ne connais pas, se disputent pour m’inviter à manger le couscous chez elles. Ici, je me sens comme un poisson dans l’eau. Tout le monde m’aime ici. Même par des personnes qui n’ont rien avec le foot- ball. Comment voulez- vous que je ne me défonce pas pour les satisfaire », nous avait- il confié une fois. Mêmes éloges pour ses poulains. « Ce sont de gentils gars réceptifs. Lors de mon arrivée à 18 jours de l’ouverture du championnat, ils m’avaient fait gagner deux périodes de préparation de 20 jours chacune comme ils ont adhéré, très vite, à mon projet. Le courant est très vite passé entre nous ».

C’est pour cela qu’on ne doit s’étonner quand Abdelhak Benchikha déclare « Je suis Doukkali ». On comprend que le grand amour est consumé entre toutes les composantes de Doukkala et lui.