Les tribulations d’Abdelhak Benchikha

Si Benchikha signe avec le RCA, il restera un ingrat envers les millions des Doukkalis qui lui ont offert respect, considération et quelque chose qui ne vaudra pas tout l’or du monde. A savoir un grand Amour avec un grand “A”. Si Benchikha signe au Raja c’est qu’il n’est pas différent de beaucoup de ses semblables. Il restera un mercenaire autant que les autres. S’il signe au Raja, il dévoilera son vrai visage; Un hypocrite qui a réussi à embobiner les millions de cœurs des Doukkalis. Hommes, femmes, garçons et filles de tout âge l’ont aimé. Voire adoré. 

S”il signe au Raja en abandonnant son club qui a répondu à tous ses voeux qu’il leur avait projet dans son projet. Si Benchikha a réussi au DHJ, c’est qu’il était entouré de véritables hommes. Joueurs, staffs technique et médical, de dirigeants à son service, d’une presse qui l’a défendu toujours malgré sa grande bévue dans son engagement total dans la coupe de la CAF alors que s’il s’était engagé, corps et âme, dans le championnat, le DHJ serait incontestablement l’équipe championne de cette saison et d’un gouverneur qui a constamment répondu favorablement à ses exigences. Benchikha n’a pas été un homme de paroles comme il le répétait très souvent. Il a menti à toute une population. Il a menti à ses joueurs qu’il traitait de “oulidatous” (ses fils). Il a menti à des officiels dont Mouâd Jamî, gouverneur de la province, qui lui avait accordé tous les privilèges. il a menti à son staff technique qui lui avait tracé le bon chemin. Enfin, il a menti à lui- même. Il a perdu sa crédibilité auprès même des observateurs neutres. La gloire ne se construit sur le dos d’un grand club. La gloire, on se la fait. On se la forge. Comme il a réussi à El Jadida. “Je me sens comme un poisson dans l’eau”, ne cessait- il de répéter à ses interlocuteurs. Et c’était vrai! Là où il passait, on l’embrassait. On le congratulait. Après la prière prière de chaque vendredi, les gens, qu’ils ne connaissaient même pas, se disputaient pour l’inviter à manger chez elles le couscous. “Ce ne sont plus des amis, c’est la famille”, chantonnait- il. Si Benchikha signe au RCA, c’est qu’il a trahi les sentiments d’amour, d’affection et d’estime des habitants du Grand Doukkala. Et s’il estime qu’il connaîtra la gloire au RCA, il se met le doigt dans l’oeil. Il n’a qu’à voir la manière humiliante avec laquelle ont été traités ses prédécesseurs M’hammed Fakhir et, tout dernièrement, Faouzi Benzerti pour réfléchir mille fois avant d’apposer sa signature. Si tu signes au RCA, bravo à toi Benchikha! Tu auras été, incontestablement, un grand démagogue, un grand tricheur et un grand hypocrite. Tu es parvenu à mener en bâteau de millions de cœurs et d’esprits. Mais sois certain, “Doukkala gaâ Rejala” (les Doukkalis sont tous des hommes). Le DHJ restera grand. Avec ou sans toi. Mais en ce qui te concerne, sois sûr que tu vivras dans les affres de l’enfer. Et crois- moi, le regret ne servirait plus à rien!

Tu peux signer avec n’importe quel club. C’est ton droit le plus absolu. Mais avec une manière honorante et respectueuse. Les grandes âmes respectent leurs engagements même oraux soient- ils. Elles respectent les sentiments des personnes qui les ont couvées de leur amour. Le vrai amour qui n’a pas de prix !