Quel enseignement pour le DHJ après l’élimination écœurante ?
« Wlidates » Benchikha se sont éteints samedi 26 Avril 2014 sur les 8es de finale bis de la Coupe de la CAF. Les Jdidis, à défaut d’aller de l’avant, se sont fait humilier à 30 secondes du sifflet final.
Depuis l’épopée de la Finale de la Coupe du Trône 2012-2013, le DHJ a été une pilule difficile à avaler pour plusieurs personnes. Et avec l’aventure de la Coupe de la CAF, il a démontré qu’il dispose d’excellents joueurs de football qui peuvent créer la surprise. Leur talent ne fait plus de doute. Mais avec l’élimination inacceptable face à Al Ahly Al Misri, tous les Marocains et les fans des Étalons Doukkalis regardent désormais l’amateurisme de cette équipe d’un œil désabusé et ce n’est pas Abdelhak Benchikha qui nous fera dire le contraire. Car pour la énième fois, les attentes des fans du DHJ ont tourné à la désillusion, même si la prestation des Étalons Doukkalis devant les Pharaons a un peu réchauffé les cœurs. « Ça fait vraiment mal de se faire sortir comme ça !», regrettent tous les Jdidis, hommes et femmes. Ils assistent donc impassibles à cette déconvenue. En effet, l’élimination des coéquipiers de Sassa a eu l’effet d’un coup de massue chez beaucoup des Doukkalis. Cependant, ils savant que ce n’est pas les joueurs qui sont responsables de la situation qu’a subi cette équipe contre les Pharaons, mais le système qui dirige le football Jdidi qui n’a pas une vision bien définie.
Ainsi, l’équipe du DHJ a fini par décourager tous ceux qui croyaient que l’esprit de leurs aînés continuerait de les porter vers les sommets. On va dire encore qu’après la pluie vient le beau temps ? On ne s’habitue jamais à la pluie. On rêve de victoires et de trophées, pas de présences plongées dans les profondeurs de l’anonymat. De quels maux souffrent donc nos Étalons Doukkalis ?
Évidemment, cette sortie écœurante ne réjouit pas les observateurs. Après le bon parcours face aux clubs burkinabé de Sonabel, gambien de Gamtel et rwandais d’AS Kigali, on pensait que le groupe avait retrouvé la confiance. Hélas, il n’en fut rien. Car le DHJ est tombé sur une équipe égyptienne très organisée, coachée par Mohammed Youssef, un connaisseur du football pratiqué par les Maghrébins. Les Pharaons, par leur célérité et expérience, ont volé plus haut que nos bambins, en exploitant avec intelligence les mauvais choix faits par l’encadrement technique (cas de Soumah par exemple). Pis encore, on perd un match face à un adversaire vieillot qui était largement à notre portée. Alors qu’on est revenu dans le match après avoir enregistré deux buts, on pouvait facilement prendre le dessus, mais quand on encaisse un sur des erreurs impardonnables, on ne peut rien espérer après. Pourtant, ce n’est pas le soutien de la Nation qui a fait défaut.
On déplore le manque de combativité des joueurs et de leur staff technique qui ont carrément abdiqué à 30 secondes du sifflet final à cause de leur amateurisme et tout en oubliant l’adage qui dit « Crois-tu que tu as traversé l’oued et que tes pieds ont été essuyés ? ». Mais quand on a des joueurs tel que Lengualama qui sont inconscients, voire irresponsables, alors que le danger guettait encore l’équipe, on a l’impression que le club n’a du professionnalisme que l’étiquette et ne donne pas vraiment une bonne image par un comportement exemplaire du football Jdidi.
Et si Abdelhak Benchikha juge « extraordinaire » le résultat de ses poulains, ce n’est pas le cas pour les vrais fans du DHJ qui affirment ne pas éprouver la même joie. On aurait vraiment voulu connaître autre chose que cette déconvenue. Cependant, on souhaite bien que les erreurs faites lors de ce triste revers soient un mal pour un bien et qu’ils permettent à l’entraîneur d’éviter qu’on les refasse. Le coach sait maintenant comment fonctionnent ses joueurs. Et sincèrement, tous les Doukkalis espèrent qu’Abdelhak Benchikha va rester le plus longtemps possible pour construire une équipe compétitive de plus en plus. Changer d’entraîneur tout le temps, ça ne sert à rien. Il faut qu’il reste là le plus longtemps possible.
Benchikha réalise un sans-faute depuis son arrivée au DHJ. Il est incontournable, incontesté et incontestable à El Jadida. Car c’est l’homme fort du club où chacun avait pris l’habitude de tirer dans son sens ces dernières années. Et avec la cote actuelle du DHJ, Benchikha peut avoir des opportunités encore plus intéressantes pour relever un nouveau challenge. À condition de recruter quelques sacrés bons joueurs pour renforcer les compartiments spécifiques tout en conservant la majeure partie de l’ossature. Et ce, tout en sachant que le DHJ a fait à maintes reprises preuve de manque d’efficacité devant les buts étant donné qu’il lui manque un vrai et talentueux finisseur.
Pour conclure disons que la mentalité du DHJ doit changer. El Jadida est une belle ville, le DHJ est un grand club. Il n’est plus permis au DHJ de faire la figuration. Car il doit dorénavant viser haut. En plus, il doit être une entreprise dont la finalité n’est pas le profit mais le succès tout en ayant une vision bien définie et une stratégie saine et bien étudiée. Donc, les changements au point de vue de la gestion du club sont devenus inéluctables. Nous savons qu’on va promettre que la saison prochaine sera différente et que, cette fois, l’équipe va faire mieux que les précédentes saisons. Un refrain que les dirigeants n’hésiteront pas à répéter l’été prochain, mais cette fois la pilule passera-t-elle ?